Infections du site opératoire en neurochirurgie : analyse des facteurs de risque et bilan des mesures de prévention
É. Émery / 4 p. / Le risque d’infection nosocomiale est une préoccupation très importante en neurochirurgie car des séquelles neurologiques, fonctionnelles ou douloureuses peuvent en résulter. Toutes les équipes neurochirurgicales françaises (à exercice public ou libéral) suivent les recommandations émanant des sociétés savantes et des services d’hygiène hospitalière à l’égard des protocoles d’antibioprophylaxie et des protocoles de préparation cutanée du patient.Le risque infectieux est dépendant du type d’intervention (crâne, rachis – pose d’implants) et du caractère programmé ou urgent de la chirurgie, de sa durée et des facteurs de risque personnels au patient. Il a été établi selon le score NNIS et suivi pour trois types d’intervention en neurochirurgie (craniotomie pour exérèse de tumeur ou lésion non traumatique ; pose de dérivation ventriculaire externe ; chirurgie de hernie discale lombaire sans lamninectomie ni arthrodèse). Ces données sont transmises au niveau national (InVS) par le Réseau d’alerte et d’Investigation de surveillance des infections nosocomiales (Raisin) et connues par établissement avec actualisation annuelle. La modification des comportements (technique chirurgicale, protocoles de soins péri-opératoires) a permis une amélioration de 64 % du risque d’infection du site opératoire (ISO) entre 2004 et 2007 (taux ISO 1,1 % à 0,7 %) et a fait chuter le coût inhérent à ce type de complication.