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A quoi ressemblera l'application StopCovid ?

Publié le : 20/04/2020 08:39:41

Comme évoqué par Emmanuel Macron dans son discours du 13 avril dernier, la France s'appuiera sur une application numérique pour savoir si une personne a ou non été en contact avec une autre atteinte du Covid-19 et ainsi appuyer le déconfinement du 11 mai prochain. "StopCovid", c'est son nom, est actuellement en cours de construction et suscite de nombreuses interrogations.

La France travaille actuellement à une application pour savoir si une personne a ou non été en contact avec une autre atteinte du Covid-19. Un dispositif sur lequel travaille l'Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) et qui devra être disponible pour appuyer le déconfinement le 11 mai. Le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, a assuré que cette application respectera des règles strictes : respect de la vie privée, volontariat, anonymisation totale, open source et gratuité. Elle devrait s'appuyer sur le système bluetooth et pas sur la géolocalisation des personnes. A titre d'exemple, Cédric O a précisé : "si je me suis trouvé à moins de trois mètres de la présidente [de la commission des lois] personne ne le saura, l'information sera stockée et anonymisée. Si je me déclare positif, en revanche, la présidente recevra une alerte — sans en connaître la source.

 

Une application accessible pour tous ?

"Nous voulons que l'application soit la plus simple possible afin de la rendre accessible aux personnes en situation de handicap et aux personnes qui ont des difficultés avec le numérique", a ajouté le secrétaire d'État. "De ce fait, la piste — d'une grande complexité technologique — d'un équipement produit et distribué massivement pour toutes les personnes qui ne possèdent pas de téléphone portable ou ne savent pas s'en servir est aussi exploitée", a-t-il souligné. Ce processus prendrait évidemment bien plus de trois à six semaines. Car le déploiement d'un tel outil "pose de manière encore plus aiguë la question de la fracture numérique" qui se rajoute à des fractures sociales et territoriales. Si l'application est utile et conforme au droit, "il faudra donc que nous soyons en mesure de la déployer auprès de tous, faute de quoi nous surajouterions une fracture technico-sanitaire à une fracture sociale et territoriale". 

Va-t-on être "tracké" ?

"Le terme de tracking utilisé dans le débat public est impropre car cet outil ne permettra pas la géolocalisation des personnes", a assuré le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, devant la commission des lois de l'Assemblée nationale le 9 avril dernier. "Il s'agit juste d'établir, grâce à la technologie Bluetooth, un historique de proximité entre différentes personnes équipées de l'application, auquel nul n'a accès, pas même le propriétaire du téléphone", a-t-il détaillé. Il ne s'agit "nullement d'une application de traçage comme en Chine, Taïwan ou Israël", a-t-il ajouté.

Sur ce même sujet, Marie-Laure Denis, présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), a rappelé que le cadre juridique encadre strictement l'usage des données de localisation des résidents européens, "dans un souci de garantir la maîtrise maximale des personnes sur leurs données". Ainsi, la directive de 2002 sur la protection de la vie privée dans les communications électroniques, dite ePrivacy, impose le consentement pour le traitement des données de localisation et le règlement général européen de protection des données (RGPD) donne un cadre juridique exigeant en ce qui concerne particulièrement le contact tracing.

Source : Hospimedia