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Réforme du système de santé : les points importants

Publié le : 18/09/2018 15:12:20

Annoncé publiquement ce matin par Emmanuel Macron, le plan baptisé « Ma santé 2022, un engagement collectif » comprend une batterie de 54 mesures, dont voici les principales :

 

Suppression du numerus clausus

Le numerus clausus sera supprimé dès 2020, afin de former plus de médecins. Concrètement, il n’y aura plus de concours à la fin de la première année dès 2020, c’est-à-dire plus de PACES. Le concours sera remplacé par « un mode de sélection rénové » dont les contours seront précisés « dans les prochains mois ».

 

400 postes de médecins salariés dès 2019 pour les « territoires prioritaires »

Afin de lutter contre les déserts médicaux, 400 postes de médecins généralistes vont être créés. Ces médecins seront salariés par des hôpitaux de proximité ou des centres de santé.

 

4000 assistants-médicaux d’ici 2022

Afin d’ « accompagner les professionnels de santé », 4000 postes d’assistants médicaux vont être créés, sur le modèle des assistants dentaires. Leur rôle sera de décharger le médecin d’actes simples : prise de tension, de température, suivi des rendez-vous, etc. Cette mesure doit permettre de faire gagner aux médecins environ 30 % de temps médical, ce qui correspond en temps médical à environ 2000 médecins supplémentaires.

 

L’hôpital réorganisé

Au sein des GHT, les établissements seront répartis en trois catégories : soins de proximité, soins spécialisés et soins ultraspécialisés. Les plus petites structures seront « réorientées sur des priorités » et « un statut moderne pour les hôpitaux de proximité » sera créé dans les prochains mois. Le chef de l’Etat a également souhaité que les établissements publics et privés puissent demain partager des plateaux techniques. Les GHT devront donc s’ouvrir au secteur privé.

 

Mise en place de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)

Pour le chef de l’Etat, il s’agit de « pousser les ensembles des professionnels d’un territoire à travailler ensemble » et de faire en sorte que « l’exercice isolé devienne l’exception, une aberration, d’ici le 1er janvier 2022 ». Concrètement, des réseaux de professionnels de santé libéraux devront couvrir tout le territoire pour répondre aux urgences non vitales et ainsi désengorger les urgences hospitalières. Emmanuel Macron a confié qu’il aurait aimé que cette permanence de soins d’urgence soit assurée tous les jours jusqu’à 22 heures, mais afin de ne pas « ouvrir la guerre », il a pour l’instant annoncé la limite de 20 heures, en l’attente des futures négociations. L’objectif est que 1000 CPTS voient le jour d’ici 2022.

« En finir avec l’exclusivité de la T2 A »

La tarification à l’activité, qui engendre une « course à la performance » et qui pousse à réaliser des actes « inutiles » doit laisser la place à d’autres modes de tarification. L’incitation financière à la qualité des soins, qui représente actuellement une enveloppe de 60 millions sera portée à 300 millions d’euros dès l’an prochain. Pour le diabète et l’insuffisance rénale chronique, un système de tarification par forfait sera proposé.

La transition numérique

« Rien ne sera possible sans une remise à jour radicale de l’architecture numérique » a déclaré Emmanuel Macron, estimant qu’il nous faut « nous doter dans les prochaines années d’une véritable offre de santé numérique ». Le DMP sera déployé au niveau national à partir de novembre prochain. La France entend également « devenir un des leaders de l’intelligence artificielle ». 500 millions d’euros seront consacrés d’ici 2022 à la « transition numérique ».

 

Objectif revalorisation

Emmanuel Macron a promis une « revalorisation de tous les professionnels de santé », en particulier des aides-soignant(es) qui exercent dans les EHPAD. Pour les infirmier(e)s, il s’agira de « valoriser les pratiques avancées ». Quant aux médecins travaillant dans les hôpitaux, le chef de l’Etat entend revaloriser leur rôle au travers des CME, afin de « remettre le médecin au cœur de la gouvernance ».

 

Le volet financier

Le plan « Ma santé 2022, un engagement collectif » sera financé à hauteur de 3,4 milliards, dont 920 millions pour l’hôpital. 1,6 milliard d’euros seront consacrés à « la structuration des soins dans les territoires », 500 millions seront consacrés à la transition numérique et 420 millions pour l’évolution des métiers et des formations. De plus, l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) passera en 2019 de 2,3 % à 2, 5 %, ce qui représente 400 millions d’euros supplémentaires.