Le DMP est relancé !

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a officiellement relancé, le 6 novembre 2018, le dossier médical partagé (DMP), qui aura eu bien du mal à voir le jour. Présentation de ce carnet de santé numérisé.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il aura eu une naissance difficile… Après quatorze ans de doutes et deux ans de tests, le DMP (dossier médical partagé) est enfin déployé depuis mardi 6 novembre sur toute la France. « Dans les quatre prochaines années, a déclaré Agnès Buzyn, des dizaines de millions de dossiers seront ouverts. Depuis le début du mois de novembre, tous les Français peuvent s'y essayer gratuitement et de manière confidentielle.

DMP, mode d’emploi

Concrètement, il suffit de se rendre sur le site www.dmp.fr. Après avoir indiqué son numéro de Sécurité sociale, un identifiant est immédiatement envoyé à l'intéressé via SMS. Au terme de ces démarches, un identifiant et un mot de passe définitifs seront affectés pour les connexions futures. Quelques heures après l'inscription, l'assurance maladie envoie automatiquement "l'historique des prescriptions et soins des vingt-quatre derniers mois" du patient. Ce dernier sera ensuite libre de faire figurer dans le dossier les éléments qu’il juge utile de mentionner, comme ses antécédents médicaux et familiaux, ses allergies connues, son groupe sanguin, ses vaccins reçus, d'anciennes radios ou analyses qu'il aura scannées, les coordonnées de proches à avertir, voire ses dernières volontés (les directives anticipées) et sa position concernant le don d'organes.

Il devra également signaler s'il souhaite "rendre son dossier accessible en cas d'urgence, par exemple lors d'un appel au Samu-Centre 15", ajoute Le Monde. Seules les données médicales choisies par le patient seront consultables par les praticiens qu'il aura désignés. Pour ouvrir le dossier, ceux-ci devront entrer leur code professionnel. A chaque nouvelle connexion, une alerte par SMS ou par mail sera envoyée au patient. Les opticiens et les diététiciens, pour leur part, auront un accès limité aux seules informations utiles pour leurs actes. L’assurance maladie et les complémentaires santé, elles, ne pourront y accéder. Pour garantir une totale confidentialité, toutes les données sont cryptées et hébergées par une entreprise accréditée.

Sources : Mutualité française, Le Parisien, Le Monde.