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L'allègement du confinement fait débat

Publié le : 22/04/2020 09:08:40

Le président du Conseil scientifique qui conseille les autorités pendant la pandémie, Jean-François Delfraissy, et l'Académie de Médecine craignent notamment une stigmatisation de toute une part de la population.

L’Académie de médecine s’alarme des conséquences d’un déconfinement partiel de la population. « La tentation simplificatrice consistant à gérer cet épisode par tranches d’âge (hypothèse déjà écartée par l’Académie) et à imposer aux personnes âgées, au nom de leur propre protection, de rester confinées n’est pas satisfaisante, avertit l’institution. Les souffrances morales induites ne doivent pas être sous-estimées. ». Pas de citoyens de second rang, avertit l’Académie. Une autre difficulté relève des critères d’une catégorisation : « Quel âge limite ? Quelles maladies chroniques ? Quel degré de sévérité ? Quels handicaps ? Comment évaluer le risque encouru individuellement face à l’infinie diversité des situations cliniques particulières ? », interroge l’Académie.

Le choix doit revenir au patient, dont le consentement doit être respecté contre « toute réglementation contraignante et arbitraire » : « vaut-il mieux prendre un risque contrôlé en respectant les gestes barrières pour vivre avec les autres, ou s’étioler dans une solitude sans espoir ? Un tel choix appartient à chacun », insiste l’institution, qui en appelle à la « solidarité intergénérationnelle » par le respect des règles d’hygiène et les mesures barrières (port d’un masque, notamment).

Le déconfinement...d'accord mais sous certaines conditions

Pour le Pr Delfraissy, 18 millions de personnes à risque « de développer une forme grave » ne seront pas concernées par le déconfinement prévu le 11 mai prochain, soit les personnes « d'un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans », les personnes ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses », a-t-il précisé, mercredi dernier devant la commission des lois du Sénat.

Pour les autres, certains « pré-requis opérationnels et techniques » devront être réunis. « Je suis extrêmement clair : si on n'a pas les pré-requis, il faut rester confinés, a-t-il ajouté. S'il faut retarder de quelques jours parce qu'on n'est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours ». Parmi les conditions nécessaires, le Pr Delfraissy a cité la disponibilité de tests de dépistage en nombre suffisant, la mise en place d'un système de traçage des contacts des nouveaux cas identifiés, mais aussi la définition de la prise en charge des nouvelles contaminations (isolement à domicile ou dans des chambres d’hôtels dédiés).

Source : Hospimedia