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Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury

Publié le : 23/03/2020 15:51:01

“Télérama” a eu l’excellente idée de proposer à la philosophe Cynthia Fleury, professeure titulaire de la chaire “Humanités et Santé” au Conservatoire national des arts et métiers, de tenir un journal du confinement. Une façon de prendre de la distance par rapport au flux continu d’informations que génère la crise actuelle, de faire un pas de côté pour mieux la penser et l’éprouver différemment.

Extraits de la première publication du « Journal du confinement », baptisée « Une étreinte avec le calme, enfin » : « Je commencerai ce journal de bord par la description dudit « endroit d’où l’on parle ». Avant d’évoquer les changements « méta » qui peuvent concerner la collectivité et la spécificité des cas qui concernent les plus vulnérables, il me paraît honnête de dire que le confinement – certes inaugural – est faiblement éloigné de mon quotidien, étant Professeur et psychanalyste ». [-]

« Or, ce type de confinement-là, préservé, serein, est un luxe total ; il permet – qui plus est – au goût de la solitude qui est le mien de n’être pas culpabilisé, accusé de dédain. Chacun se tait et en fait le moins possible, car de ce rien dépend la protection du « tout » fait par d’autres, les soignants en ligne de front, mais aussi tous ceux qui doivent interagir avec autrui pour assumer les actions nécessaires au bien-être d’une collectivité. Cela peut sembler presque une disgrâce, cette dissymétrie entre ceux qui doivent surtout ne rien faire, rester chez eux, et les autres, à qui tout incombe, et que notre rien protège malgré tout. Nous sommes responsables de la discipline du rien, celle du retrait et de la conscience de notre nuisance éventuelle : il nous faut être en alerte et être prêts à l’ajustement permanent de ce « rien », être aux aguets de la véritable action collective à venir ».

 

Jour 3 (première publication du journal) : “Une étreinte avec le calme, enfin”

Jour 4 : “ La contemplation est une douce balade urbaine

Jour 5 : “Dans la guerre, les choses les plus simples sont difficiles

Jour 6 : “En temps de crise, il ne faut jamais dédaigner les petites joies