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Les hôpitaux manquent de soutien pour la transition énergétique

Publié le : 18/01/2017 15:06:49

Une étude estime à 54 millions d'euros par an le potentiel d'économies d'énergie dans les hôpitaux privés de France, et le double dans le secteur public. Extraits.

Depuis dix ans, le Comité développement durable santé (C2DS) propose un outil d'auto-diagnostic permettant aux établissements médico-sociaux d'intégrer les aspects en lien avec le développement durable : gouvernance, achats, déchets, bâtiment, ressources en énergie et eau, transport, qualité de vie au travail, qualité de l'air intérieur, nutrition, biodiversité. D'où l'indicateur de développement durable en santé, qui permet désormais aux établissements de répondre au critère de la certification de la Haute Autorité de santé.
 
Aujourd'hui, 500 établissements – soit 10 % du secteur - remplissent l'indice de développement durable (IDD). "L'analyse de données de l'IDD devient de facto un observatoire du développement durable des établissements sanitaires. Il s'agit d'un outil d'auto-évaluation directement exploitable du fait des exigences de la nouvelle réglementation", expose François Mourgues, président du C2DS et ancien directeur de l'hôpital d'Alès (Gard).

Potentiel d'économies d'énergie

Selon l'Ademe, la consommation d'énergie peut représenter jusqu'à 7 % des dépenses d'un établissement de santé, hors masse salariale. Plus du tiers des établissements (37 %) ont réalisé leur audit énergétique. Seuls 32 % des établissements de santé ont réalisé leur bilan carbone.
Depuis dix ans, les consommations énergétiques du secteur se situent en moyenne à 450 kilowattheures par mètre carré par an, soit dix fois la consommation qu'il faudrait atteindre pour rentrer dans les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement.

Des initiatives pilotes en matière de déchets

Les déchets d'activités de soins à risques infectieux des patients en autotraitement coûtent cher à un établissement hospitalier – entre 500 à 800 € la tonne. Alors qu'il existe le programme Cyclamed de recyclage des médicaments des ménages, il n'y a pas d'équivalent pour les hôpitaux. Le verre médicamenteux, les métaux à usage unique, les couches, tous ces éléments pourraient être triés et recyclés si les hôpitaux en avaient les moyens. "Il faudrait exonérer la taxe d'enlèvement des ordures ménagères pour les établissements qui font un effort", propose le C2DS. C'est le cas de l'hôpital privé du Nord parisien, à Sarcelles (Val-d'Oise), qui travaille à quantifier les plastiques contenant des produits chimiques pour mettre en place leur récupération et à la possibilité de revaloriser les instruments médicaux métalliques à usage unique.

Créer un fonds de financement de la transition écologique

Financer des opérations pilotes d'auto-consommation énergétique, instaurer un taux de TVA réduit en cas de rénovation, créer un fonds de financement de la transition écologique, les pistes ne manquent pas pour donner aux établissements de santé, confrontés à des limites budgétaires strictes, les moyens de prendre des mesures qui s'avèrent rentables, tant en termes économiques qu'écologiques.

Et ce, afin que le développement durable n'en reste pas au stade du marketing politique. "On est face à des obligations réglementaires non assorties de budget. Il manque une impulsion de l'Etat, un plan Marshall de la transition écologique, pour une véritable politique d'investissements", s'insurge François Mourgues. Avec, à la clé, un gisement colossal de création d'emplois.

Article complet et liens sur www.actu-environnement.com