Panier

Aucun produit

0,00 € Expédition
0,00 € Total

Voir mon panier Commander

Impression 3D, la nouvelle fabrique du corps humain

Publié le : 12/05/2016 11:35:44

Un crâne, une vertèbre, un bout de hanche, une oreille, de la peau, de la cornée, un implant dentaire, un médicament. Y a-t-il des choses que l'impression 3D ne sait pas faire en médecine régénérative ? Cette technologie n'est plus réservée à des expérimentations ponctuelles en Chine ou aux États-Unis : son usage est devenu une réalité quotidienne depuis une vingtaine d'années, et l'impression 3D pousse les portes des hôpitaux en particulier dans les services de chirurgie.

En France, le Pr Jean-Noël Argenson, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologie au CHU de Marseille, a été l'un des premiers à recourir à cette technologie pour des prothèses de hanche ou de genou. « J'envoie les clichés de l'articulation du patient à une société externe, qui produit des prothèses en titane sur mesure par impression 3D à partir de ces images. Une sous-traitance particulièrement utile pour les personnes présentant des problèmes anatomiques et chez qui la pose d'une prothèse standard ne serait pas satisfaisante, clarifie le médecin. Le €œsur-mesure€ permet de s'adapter exactement à la forme de l'os résiduel. Un luxe qui entraîne un surcoût d'environ 30 %. » Il n'empêche, l'usage de cette technologie s'est répandu comme une traînée de poudre dans les services de chirurgie orthopédique, et rares sont ceux qui n'y ont aujourd'hui pas recours.
D'autres services, notamment en maxillo-facial, s'équipent carrément d'une imprimante 3D pour fabriquer sur place des crânes en plastique reproduisant exactement celui des patients, afin de préparer une intervention, répéter certains gestes ou encore ajuster des plaques en métal à implanter. C'est le cas dans les CHU de Besançon, Lille, Lyon ou encore Dijon.

Dès 2017, on pourra aussi réparer des bouts d'os. La start-up OsseoMatrix procède à partir de poudre de céramique résorbable, de sorte qu'après son implantation, le « greffon » est naturellement colonisé par les cellules osseuses environnantes qui le remplacent totalement en trois ou quatre mois, laissant la place à de l'os nouvellement formé. Deux essais cliniques vont démarrer en crânio-maxillo-facial et en orthopédie.

Et enfin, le graal : des organes entiers et vivants ! L'idée de faire de l'impression 3D avec des cellules germe depuis 2005 et des start-up se placent sur le créneau. « L'encre » n'est plus faite de plastique ou de métal, mais de cellules.

Lire la suite et en savoir plus sur lefigaro.fr