Panier

Aucun produit

0,00 € Expédition
0,00 € Total

Voir mon panier Commander

Gynécologie sans frontières auprès des femmes de la jungle de Calais

Publié le : 12/11/2015 18:55:24

Viols, prostitution, violences… Gynécologie sans frontières installe une consultation pour les femmes de la jungle de Calais à partir du 15 novembre.

Les camps de « migrants-réfugiés » du Nord de la France sont le théâtre d'une crise humanitaire où on constate de graves atteintes à la santé et aux droits des femmes. Celles-ci sont victimes de violences multiples : viols, prostitution, grossesses non désirées, infections sexuellement transmissibles, etc… Les ONG présentes sur place comme Médecins du monde, Médecins sans frontières et les associations comme « Terre d'errance » ne peuvent faire un suivi spécifique de ces femmes et jeunes filles en détresse qui ont besoin d'une prise en charge précise.

Fort de son expérience humanitaire dans les camps de réfugiés syriens à Zaatari en Jordanie, Gynécologie sans frontières (GSF) va intervenir via un dispensaire mobile de gynécologie obstétrique (DMGO) qui couvrira l'ensemble des huit camps, en étroite collaboration avec les ONG sur site.

Le dispositif
Le dispensaire mobile de gynécologie obstétrique (DMGO) est composé d'un véhicule (type camionnette) équipé d'une salle de consultation de gynécologie obstétrique avec une table d'examen, un échographe, du matériel d'examen, de traitements type contraception d'urgence et d'une équipe d'au moins deux professionnels (sage-femme, gynécologue) de GSF. 
En coordination avec les ONG et associations présentes sur le terrain et avec les autorités locales et institutionnelles le DMGO a pour mission :

  • d'accueillir les femmes des camps pour une consultation de gynécologie ou d'obstétrique ;
  • d'assurer la surveillance des femmes enceintes, la prise en charge médicale des violences sexuelles (contraception d'urgence, prévention des infections sexuellement transmissibles).

Pour les actes techniques (accouchements, soins chirurgicaux, etc…), le DMGO de GSF se charge :

  • d'assurer le relais avec les collègues des services hospitaliers alentours ;
  • d'orienter les patientes qui le nécessitent vers les hôpitaux alentours après avoir pris contact ;
  • de transporter les patientes vers les hôpitaux si nécessaire.

Toutes les activités seront répertoriées dans un rapport d'activité qui sera communiqué aux autorités et institutions sanitaires. 
 
Connaissant très bien les gynécologues-obstétriciens et sages-femmes de la région, Gynécologie sans frontières a mis en en place un réseau de prise en charge pour les grandes urgences gynéco-obstétricales avec des collègues des maternités alentours (Dunkerque, Boulogne, Calais).
 
On estime à 10 % le nombre de femmes dans les camps (dont 600 rien que pour le site de Calais) dont certaines sont « cachées » dans la « jungle » et d'autres sont soit dans le centre d'hébergement pour les femmes et enfants du camp de Calais, soit ont fui dans d'autres camps en particulier celui de Norrent Fontes où elles représentent plus de 60 % de la population de ce camp (150 personnes).
 
Description du dispositif : consultations, zone opératoire, post opératoire
En sus de l'unité mobile, un camp de base de GSF à Bourbourg à proximité des plus gros camps (Calais, Grande-Synthe-Dunkerque)
Un planning de passage à jours fixes dans tous les camps est en cours de mise en place et selon les demandes des femmes.
Les consultations seront pour la plupart organisées au sein des dispensaires et cliniques de MSF et MDM en toute discrétion afin de préserver la sécurité des femmes sans dévoiler qu'elles viennent pour des consultations gynécologiques.
Accessibilité par téléphone 24h/24 7j/7 pour les associations et les migrantes.
Transferts organisés avec et vers les hôpitaux alentours pour les actes médicaux (accouchements, avortements, consultations gynécologiques).
Transferts organisés ou mise en relation avec les associations locales de lutte contre les violences faites aux femmes.
Tournée dans les 8 camps du Nord-Pas-de-Calais.
Suivi pré et post opératoires des femmes dans les camps.
 
Durée de la mission 
Cette première mission est prévue pour durer vingt mois, avec une première évaluation dans six mois, mi-mai 2016.